La Ville de Die a de nouveau porté plainte auprès de la gendarmerie locale, suite à des propos déplacés pouvant s’interpréter comme un appel au viol de la Maire de Die, Isabelle Bizouard, sur les réseaux sociaux. Cet épisode s’ajoute à beaucoup d’autres : insultes, menaces, diffamation, personne dénigrée sans cesse, etc. « Si j’étais un homme, aurais-je droit au même traitement ? » s’interroge la Maire.
En effet, la violence envers les femmes élues ne date pas d’hier : qu’elle soit psychologique et/ou verbale, voire physique ; ce sexisme rampant, libéré par les réseaux asociaux, concerne 3/4 des femmes élues, qui subissent cette haine au quotidien. « L’ordre politique a été construit par les hommes pour les hommes, mais il appartient au passé »*. Malgré un masculinisme bien présent, le changement est en route, avec un scrutin de listes paritaires généralisées pour toutes les Communes, souhaité par le Sénat. Reste à changer les mentalités…
Cette violence est aussi rendue possible par les réseaux, donnant à leurs utilisateurs, un sentiment d’impunité, à l’ombre de son écran, bien au chaud. « Cela pèse sur les élues et perpétue l’impression d’impunité. Il faut une application stricte de la Loi, une pénalisation accentuée de ces actes ».
L’équipe municipale
*Sandrine Lévêque, chercheuse et enseignante à Sciences Po Lille
